Étiquette : retraites

  • [tribune] Cliniques privées et service public : mission impossible

    Christophe Prudhomme est médecin urgentiste au Samu 93 de Bobigny depuis 1987, représentant CGT des médecins, membre du Parlement de l’Union populaire.

    Nous expliquons depuis des années que le système de santé ne peut reposer que sur le service public et qu’il existe une incompatibilité avec le secteur privé lucratif. Les libéraux de droite et de gauche n’ont cessé de nous critiquer en expliquant qu’il ne fallait pas opposer le public et le privé, que les deux secteurs étaient complémentaires et que les actionnaires des cliniques privées étaient de gentils philanthropes.

    Confronté à une fermeture brutale et complète du service d’urgence d’une grande clinique, obligeant l’hôpital public déjà surchargé à accueillir les patients trouvant porte close dans cet établissement, pour la première fois, un directeur d’hôpital, celui du Havre, exprime sa colère devant cette situation, ce d’autant que l’argument invoqué est celui des vacances du personnel de la clinique. Son cri du cœur exprime le sentiment des personnels de son établissement. Je le cite : « Les hospitaliers méritent eux-aussi des vacances et la considération des autres professionnels de santé du territoire ».

    Cet exemple n’est pas isolé. La même situation a été rencontrée cet été à Perpignan, à Rennes ou encore dans l’agglomération nantaise. Le secteur des maternités est également touché, comme à Avignon où la clinique Urbain V du groupe Elsan va fermer en novembre sa maternité, la jugeant insuffisamment rentable, laissant l’hôpital public seul pour accueillir les femmes enceintes dans une région déjà confrontée à la disparition de nombreuses maternités de proximité. Groupe Elsan dont il faut citer certains de ses actionnaires : la famille Bettencourt et l’assureur Axa.

    Ce qui est particulièrement scandaleux est que le gouvernement, par l’entremise des Agences régionales de santé, laisse faire et n’impose aucune contrainte au secteur privé lucratif, alors que ce dernier est financé quasi intégralement par l’argent de la Sécurité sociale et qu’il bénéficie même de subventions publiques pour ses investissements.

    Par ailleurs, rien ne les étouffe car leur représentation, la Fédération de l’hospitalisation privée, adhérente du Medef, mécontente des tarifs imposés à l’ensemble du secteur dans un cadre budgétaire contraint, avait menacé d’une grève début juin. Menace qui n’avait finalement pas été mise à exécution car une nouvelle fois la gouvernement a cédé à leur demande en leur octroyant des crédits supplémentaires.

    Pendant ce temps, les hôpitaux publics, pressurés financièrement et obligés d’assurer l’ensemble des activités délaissées par le secteur privé car insuffisamment lucratives, accumulent les déficits du fait de leur manque de ressources et n’assurent plus qu’un service public dégradé.

    Cette situation est inacceptable et il faut clairement affirmer qu’un vrai programme de gauche dans le secteur de la santé ne peut reposer que sur la perspective claire d’en exclure les activités privées lucratives. En effet, la logique du marché n’est pas d’assurer des missions de service public mais en priorité d’offrir le meilleur retour sur investissement aux actionnaires. Alors, banco, mesdames et messieurs les député·e·s !

  • Venez chanter pour les retraites ! Chorale dînatoire au profit des grévistes

    Venez chanter pour les retraites ! Chorale dînatoire au profit des grévistes

    On est là, on est làààà, mais après une dizaine de manifestations pour les retraites, force est de constater que notre répertoire de chansons de lutte mériterait d’être enrichi. Et puis après des manifestations comme celles du 1er mai qui s’annoncent énormes, on aimerait prolonger ces moments de mobilisation…

    Des militants du Morvan vous proposent donc, le 1er mai en fin d’après-midi, de parfaire votre culture musicale en venant chanter des chansons d’hier et d’aujourd’hui, de luttes, révolutionnaires et en tout cas populaires, au Carrouège, que l’association Adret Morvan met à disposition pour l’occasion.

    Les recettes du buffet à prix libre seront reversées aux caisses de grève.

    Merci d’envoyer un message à la rédaction de la Voix rurale pour que les organisateurs puissent prévoir le repas et pour proposer des chansons, afin que les paroles soient mises à disposition des participant·es (redaction@lavoixrurale.info)

    Venez avec vos dispositifs sonore portatifs harmonieux si vous savez jouer d’un instrument (les casseroles, c’est pour Macron).

    C’est ce que fera Jacques Legrand, qui vient de sortir son nouvel album, Chansons d’où je viens (Porteurs de rêves, vol. 3) et nous fera le plaisir de sa présence.

  • [manifestation] Pour les retraites

    [manifestation] Pour les retraites

    Tous les mercredis à 18h30, les opposants à la réforme des retraites (et au reste) manifestent à Saulieu.

    Pour joindre les organisateur·trices : actionsaulieu@laposte.net

  • Casserolade générale

    Casserolade générale

    24 avril 2023 à 20h00 20h30

    Lundi 17 avril, Attac s’est fait le relais des appels à boycotter l’allocution du monarque présidentiel partout devant les mairies des concerts de casseroles. Un appel dont l’écho a résonné avec plus de 420 rassemblements recensés partout en France.

    Le lundi 24 avril à 20h, une nouvelle casserolade générale s’organise devant les mairies et dans les rues. En attendant le raz-de-marée populaire du 1er mai !

  • [tribune] Salarier les médecins

    Le billet d’humeur de la semaine du Dr Christophe Prudhomme
    Christophe Prudhomme est médecin urgentiste au Samu 93 de Bobigny depuis 1987, représentant CGT des médecins, membre du Parlement de l’Union populaire.

    La crise que connaît notre système de santé nécessite une rupture avec le vieux modèle de la médecine libérale reposant sur les deux principes de la liberté d’installation et la rémunération à l’acte. Le constat est sans appel. Même si nous avons besoin de plus de médecins, les difficultés d’accès aux soins sont liées aujourd’hui avant tout à l’absence de régulation de l’installation des médecins et au paiement à l’acte, avec son corollaire que sont les dépassements d’honoraires.

    À la fin du siècle dernier, quand nous proposions l’alternative des centres de santé avec des médecins salariés, nous étions taxés de collectivistes qui voulaient introduire en France un système qui s’était révélé un échec du côté de l’URSS. Aujourd’hui, de très nombreuses collectivités locales, toutes tendances politiques confondues, ont mis en œuvre ou ont en projet l’embauche de médecins salariés afin de pouvoir répondre à une population de plus en plus en colère de ne pas pouvoir bénéficier d’un médecin traitant et d’être obligée de sortir la carte bleue pour avoir accès à un spécialiste.

    La première collectivité locale à avoir développé la médecine salariée au sein de centres de santé est le département de Saône-et-Loire dirigée par un président apparenté LR. Dirigées par la gauche, les régions Centre-Val de Loire et Occitanie ont suivi et le département du Nord entre également en lice. Ces derniers jours nous avons appris que les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Ile-de-France se lancent également dans ces projets. Que je sache, ces deux entités ne sont pas dirigées par des « collectivistes » !

    Un autre engagement intéressant est celui de l’association UFUC-Que Choisir qui propose le salariat des médecins pour pouvoir réguler efficacement leur installation. Ces évolutions sont intéressantes car elles correspondent aussi à une forte aspiration de très nombreux jeunes médecins qui souhaitent des conditions de travail leur permettant de se consacrer exclusivement à leur métier et d’être dégagés des tâches administratives et de gestion.

    Cependant, nous sommes confrontés à un refus idéologique du gouvernement, relayé par le directeur général de l’Assurance maladie, d’ouvrir en grand cette porte afin de pouvoir sortir de la crise actuelle qui ne peut que s’aggraver du fait de la baisse du nombre de médecins qui va durer jusqu’en 2030. Nous sommes confrontés là encore à la perversité des libéraux qui dégradent sciemment le système afin que la seule alternative devienne des réseaux de soins contrôlés par des assurances, s’attachant des médecins dont l’accès sera réservé à leurs clients.

    Il donc urgent que les assurés sociaux exigent un autre mode d’exercice des médecins qui repose sur le salariat, car il s’agit de la seule solution efficace pour pouvoir répondre aux deux exigences de la régulation de l’installation et de la disparition des dépassements d’honoraires. Cette solution est aussi dans l’intérêt des médecins s’ils ne veulent pas tomber sous la coupe des compagnies d’assurance privées dont l’intérêt ne sera pas de veiller à leurs conditions de travail mais d’exiger d’eux la meilleure rentabilité possible.

    Dr Christophe Prudhomme

  • [retraites] Le barrage de Bois-de-Cure bloqué

    [retraites] Le barrage de Bois-de-Cure bloqué

    Le barrage hydroélectrique EDF de Bois-de-Cure, géré par EDF qui fournit le réseau électrique, a été arrêté mercredi 5 avril, dans le cadre des actions contre la réforme des retraites. Plus de 50 % du personnel étaient présents sur le piquet de grève, qui a été levé peu après 17 h.

    À l’appel de l’intersyndicale représentée ici par la CGT, les salariés de ce barrage du Nord-Morvan, sur la commune de Domecy-sur-Cure (Yonne), demandent le retrait de la réforme des retraites qui prévoit notamment la suppression de leur régime. En mettant à l’arrêt les turbines, ils ont fait perdre l’équivalent de 15 MWh d’électricité à EDF, entreprise détenue majoritairement par l’État. La pression est donc mise directement sur ceux qui veulent imposer cette réforme.

    C’est la troisième fois que le barrage de Bois-de-Cure est bloqué pour protester contre la réforme des retraites. Deux actions similaires avait déjà été menées le 10 et le 23 mars. Une autre le 26 janvier, au barrage du Crescent, avait entraîné en cascade la mise à l’arrêt de tous les barrages de la Cure.

    Quelles conséquences pour l’environnement ? Aucune, explique Olivier Laveau, secrétaire au CSE EDF Petit Hydro. » L’eau passe, mais sans produire d’électricité. » Les seuls dommages seront donc pour le gouvernement, comptable de la bonne santé financière des entreprises publiques.

    Une manière de rappeler à Emmanuel Macron et Élisabeth Borne que les caisses des retraites, comme celles des entreprises, se remplissent grâce au travail des salariés. Tenir compte de leur avis, quand on est au service du peuple, est donc la moindre des choses, surtout quand une mesure est rejetée par 90 % d’entre eux.

  • [projection solidaire] La Sociale

    [projection solidaire] La Sociale

    Une projection au profit des caisses de grève (prix libre)

    Le film

    En racontant l’étonnante histoire de la Sécu, La Sociale rend justice à ses héros oubliés, mais aussi à une utopie toujours en marche, et dont bénéficient 65 millions de Français.

    Ce film nous raconte l’histoire de la Sécurité Sociale, d’où elle vient, ce qu’elle est devenue et ce qu’elle pourrait devenir. Une Histoire peu ou pas racontée jusqu’à ce jour même si elle nous concerne tous.  L’histoire d’une lutte qui n’est jamais finie.

    Un film à voir et à revoir, pour comprendre ce qui est en jeu avec la réforme des retraites que le gouvernement d’Emmanuel Macron tente d’imposer.

    Le réalisateur Gilles Perret

    • Gilles Perret a réalisé 12 documentaires. dont « Ma Mondialisation », « Walter, retour en résistance », « De mémoires d’ouvriers » ou « Les jours Heureux ».

     

     

    Le site du film

  • [tribune] La Sécu, elle est à nous !

    Le billet d’humeur de la semaine du Dr Christophe Prudhomme
    Christophe Prudhomme est médecin urgentiste au Samu 93 de Bobigny depuis 1987, représentant CGT des médecins, membre du Parlement de l’Union populaire.

    Nos cotisations sociales correspondent à une partie de notre salaire que nous avons décidé de mettre dans une caisse de solidarité appelée Sécurité sociale afin de pouvoir payer nos frais de santé, bénéficier d’allocations familiales, de pouvoir être accompagné en cas d’accident du travail et de maladie professionnelle et toucher une pension de retraite. Il ne s’agit pas de « charges » pour les employeurs mais bien de ce qu’on appelle le salaire socialisé qui nous appartient. Il suffit d’aller aux États-Unis pour comprendre. Dans ce pays, les salariés touchent la totalité de ce qu’on appelle le coût total employeur et doivent se payer une assurance santé et mettre de l’argent dans un fonds de pension pour capitaliser pour leur retraite.

    Donc l’argent de la Sécurité sociale appartient aux travailleurs et il est légitime qu’ils en assurent la gestion. Ce n’est plus le cas en France aujourd’hui. En effet, dès les années 1950 et surtout après les ordonnances de 1967, le patronat a repris la main en imposant le paritarisme qui lui a permis, avec l’aide certains syndicats complaisants, de s’assurer le contrôle du système. Puis l’État, sous le gouvernement Juppé, a pris le contrôle avec la loi de financement de la Sécurité sociale. La question qui se pose aujourd’hui avec acuité est de pouvoir décider à la fois du montant de la rémunération que nous désirons consacrer à notre protection sociale et de son utilisation. Pour cela, plusieurs conditions sont nécessaires.

    • La première est de redonner les pouvoirs de gestion aux caisses et supprimer la loi de financement de la Sécurité sociale. Ce pouvoir existe encore aujourd’hui pour le régime particulier Alsace-Moselle dont le conseil d’administration peut faire varier le niveau de cotisation en fonction des dépenses de l’année antérieure, ce qui permet d’éviter les déficits utilisés aujourd’hui pour imposer des plans d’économies. Cette caisse présidée aujourd’hui par un membre de la CGT est à l’équilibre et permet un remboursement à 92 % de l’ensemble des frais de santé avec un niveau de cotisation qui est loin d’atteindre le plafond autorisé.
    • La deuxième condition est de revenir à la proportion de 75 % de représentants des assurés sociaux dans les conseils.
    • Enfin, il faut rétablir les élections des représentants dans les caisses car les dernières datent de 1983, ce qui constitue une véritable régression démocratique.

    Revendiquer ces évolutions est une absolue nécessité. La Sécurité sociale n’est pas une administration de l’État mais un conquis des travailleurs qui permet de sortir du marché le financement de besoins sociaux essentiels. Les capitalistes n’ont jamais accepté que ce secteur, représentant près d’un tiers du PIB, leur échappe. Ils n’ont eu de cesse depuis maintenant plus de 70 ans d’essayer d’en récupérer le maximum.

    Nous sommes à un moment de rupture où il faut faire des choix clairs. Soit nous les laissons poursuivre leur opération de prédation d’une partie de nos salaires, soit nous exigeons d’en récupérer le contrôle plein et entier. Ce ne doit pas être un rêve mais une exigence dans le cadre de la bataille sur les retraites.

  • [manifestations] Contre la réforme des retraites !

    Les lieux et horaires dans la Nièvre

    Marigny l’Église
    • 11h devant la mairie. Rassemblement contre la réforme et « Point info retraites » de la France insoumise.
    Chalaux
    • 12h devant la mairie. Rassemblement contre la réforme et « Point info retraites » de la France insoumise.
    Clamecy
    • horaire et lieu à confirmer
    Corbigny
    • 10h devant la mairie. Une soupe populaire est prévue.
    Moraches
    • 13h devant la mairie
    Nannay
    • devant la mairie. Horaire à confirmer
    Nevers
    • 14h à l’appel de l’intersyndicale de la Nièvre.
      Trois défilés qui convergeront place de la Résistance où les cortèges se réuniront pour rejoindre ensemble la Bourse du Travail :

      • premier départ du magasin Gamm Vert, en bas de la rue du 13e-de-Ligne. Avec CGT, la CFTC et CFE-CGC.
      • deuxième départ du pont de Loire UNSA et FO.
      • troisième départ magasin Gifi (boulevard du Maréchal-Juin.) CFDT, la FSU et Solidaires.

    Votre manifestation n’est pas dans cette liste ? Envoyez-nous un message !

  • [tuto] J’organise ma manifestation

    [tuto] J’organise ma manifestation

    La mobilisation contre la réforme des retraites et les méthodes autoritaires du gouvernement d’Emmanuel Macron ne faiblit pas. Elle semble même avoir essaimé. Depuis une quinzaine de jours, à côté des manifestations organisées par les intersyndicales dans les métropoles et les préfectures, des rassemblements s’organisent dans bourgs et des villages.

    Ces initiatives, nées de la conviction que la lutte doit se mener aussi dans la ruralité, répondent aussi à la frustration de toutes celles et tous ceux qui ne peuvent pas se rendre à la manifestation organisée en ville. Ce peut être par manque de transport abordable : dix manifestations, c’est jusqu’à 250 € de budget carburant. Le covoiturage ou rejoindre le trajet d’un car affrété par un syndicat n’est pas toujours possible. Ce peut être pour des raisons de santé : manifester, c’est marcher longtemps. Ou bien par conviction écologiste : tous ces trajets polluent, c’est vrai, et peut-être faudrait-il songer plus souvent à intégrer des critères écologistes dans nos actions citoyennes…

    Bref, si vous aussi, vous voulez organiser un rassemblement dans votre village, ce tutoriel est fait pour vous. Cela ne prend que quelques minutes et votre manifestation sera comptabilisée pour les chiffres d’une mobilisation nationale, si cela tombe le même jour. Si c’est le cas, préférez un horaire qui évitera aux gens de votre village d’avoir à choisir entre la manifestation communale et la manifestation dans la ville préfecture. En plus, votre rassemblement peut servir de point de rencontre pour les covoiturages de la manif d’après ! Pour le faire savoir sur les réseaux, faites-la figurer à l’agenda de La Voix Rurale en envoyant un message ici.

    Pourquoi déclarer un rassemblement ou une manifestation ?

    Manifester est un droit mais c’est aussi une occupation de la voie publique qui doit être déclarée. Pour vous protéger d’éventuelles déconvenues avec les autorités, faites une déclaration auprès de votre mairie par courriel ou courrier. Ces déclarations sont faites en Préfecture pour les communes dépendant de la police nationale (vous pouvez vérifier le cas de votre commune ici. Dépliez l’onglet « Où adresser le dossier de déclaration de la manifestation » et entrez votre code postal).

    Manifester est un droit, donc votre déclaration n’est pas une demande d’autorisation. Si la déclaration est faite en préfecture, un récépissé doit vous être délivré. Si vous déclarer en mairie, choisissez l’option « avec accusé de réception » et demandez un récépissé dans votre déclaration (voir modèle plus bas).

    Ma manifestation peut-elle être interdite ?

    Manifester est un droit, donc la seule façon d’interdire votre manifestation est de prendre un arrêté d’interdiction motivé. Cet arrêté peut être municipal (par exemple en cas de travaux à l’emplacement choisi, avec proposition d’alternative) ou préfectoral (le maire ayant transmis, dans les vingt-quatre heures, la déclaration au représentant de l’État dans le département avec, le cas échéant, une copie de son arrêté d’interdiction). L’arrêté doit vous être notifié immédiatement. Toutes les mentions légales ici

    Quand envoyer la déclaration ?

    La déclaration en Préfecture doit être réalisée au moins 3 jours francs avant l’événement (c’est-à-dire 72 heures avant l’événement, sans compter les samedi, dimanche, jours fériés) et au maximum 15 jours avant l’événement. Pour une manifestation le jeudi, envoyez au plus tard le lundi soir.

    Que dois-je indiquer sur ma déclaration de manifestation ?

    Vous devez indiquer sur votre déclaration de manifestation les noms, prénoms et domiciles des organisateurs, qui doivent être au moins trois.

    Selon le Code de la sécurité intérieure en effet, elle est « signée par trois d’entre eux faisant élection de domicile dans le département ; elle indique le but de la manifestation, le lieu, la date et l’heure du rassemblement des groupements invités à y prendre part et, s’il y a lieu, l’itinéraire projeté. L’autorité qui reçoit la déclaration en délivre immédiatement un récépissé.  »

    Voici un modèle de déclaration :

    Bonjour,
    Je soussigné [PRÉNOM NOM], né·e le [JOUR MOI ANNÉE] à [COMMUNE DE NAISSANCE], habitant au [NUMÉRO, RUE, CODE POSTALE, VILLE], déclare organiser une manifestation sur la voie publique à caractère revendicatif au titre de l’article L211 du Code de la sécurité intérieure.
    Celle-ci se déroulera le [DATE].
    La manifestation aura pour objet : [EXPLIQUER L’OBJET DE VOTRE ÉVÉNEMENT].
    Nous nous réunirons [LIEU DE L’ÉVÉNEMENT] à partir de [HEURE]. La manifestation restera statique,[SINON : indiquer le parcours de la manifestation].
    Nous estimons la fin de la manifestation vers [HEURE] au plus tard. Et la participation d’environ [NOMBRE ESTIMÉ DE PERSONNES].
    Je déclare cette manifestation conjointement avec [PRÉNOM NOM] et [PRÉNOM NOM].
    Déclarant·es :
    [PRÉNOM NOM] [ADRESSE] [E-MAIL] [TÉLÉPHONE PORTABLE]
    [PRÉNOM NOM] [ADRESSE] [E-MAIL] [TÉLÉPHONE PORTABLE]
    [PRÉNOM NOM] [ADRESSE] [E-MAIL] [TÉLÉPHONE PORTABLE]
    Dans l’attente de votre retour, je me tiens a votre entière disposition.
    Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations respectueuses,
    [PRÉNOM NOM]

    J’invite les gens à rejoindre ma manifestation

    Ces formalités accomplies, vous pouvez :

    • envoyer l’information à La Voix Rurale ici : agenda@lavoixrurale.info. Elle figureront dans l’agenda, que vous pouvez consulter ici.
    • affichez l’information de votre manifestation sur les panneaux d’expression libre de votre commune (demandez leur emplacement à la mairie si vous ne les connaissez pas) ;
    • envoyez l’information à vos amis par courriel…

    Le jour de la manifestation

    Munissez-vous du récépissé délivré ou à défaut de l’e-mail que vous avez envoyé pour pouvoir attester de la déclaration en cas de contrôle de police et de documents prouvant votre identité.

    Dites aux personnes qui vous rejoignent que c’est vous qui avez fait la déclaration, pour qu’elles ne s’inquiètent pas en vous voyant parler aux gendarmes, s’ils sont présents.
    Le plus simple ensuite est d’aller voir directement les gendarmes ou à défaut la ou le maire, s’ils sont présents et de vous présenter comme l’organisatrice ou l’organisateur.

    Le rôle des gendarmes est d’abord de protéger vos droits. Vous êtes de votre côté responsable du bon déroulement de la manifestation. Vous devez donc veiller à montrer votre volonté à ce qu’elle se déroule bien.

    Vous donnez le départ s’il y a un parcours, et vous dites « on se disperse » quand vous estimez que la manifestation est finie et vous en informez les autorités si elles sont présentes.

    S’il arrivait, ce qui arrive rarement, qu’au cours du rassemblement des actions que vous n’approuvez pas se produisent, pas de panique ! Annoncez immédiatement la fin de la manifestation et prévenez les personnes qui y participent qu’elles n’agissent plus avec votre accord, voire dans le cadre légal. Vous être présenté aux autorités au début du rassemblement vous permettra d’avoir leur attention à ce moment-là et vous ne pourrez êtes tenu responsable d’action que vous ne soutenez pas.