L’autorisation de mise sur le marché du glyphosate a été prolongée pour un an par Commission européenne le 2 décembre. La France a décidé de s’abstenir sur la question.
Le glyphosate, cet herbicide de Monsanto classé comme cancérigène probable par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), est combattu depuis des décennies par les associations environnementales qui dénoncent ses ravagent sur les écosystèmes et la santé humaine.
En 2017, une pétition demandant son interdiction avait été signée par plus d’1,3 millions de citoyens européens. La même année, Emmanuel Macron avait annoncé son interdiction en France “au plus tard dans trois ans”. Cet engagement a été enterré et il s’est encore vendu 7 765 tonnes de glyphosate dans l’hexagone en 2021.
Si la Commission pu a décider le 2 décembre de prolonger l’autorisation qui allait expirer, alors que l’Efsa (l’autorité européenne de sécurité des aliments) chargée d’évaluer les risques du glyphosate, n’a toujours pas rendu son avis (elle a déjà 18 mois de retard sur la date prévue, à présent reportée à juillet 2023), c’est parce qu’aucune majorité qualifiée ne s’est dégagée entre les États membres de l’UE, à cause, entre autres, de l’abstention de la France.
Malgré l’opposition massive des citoyens.nes au glyphosate, les études qui se multiplient pour confirmer le lien entre certains cancers (prostate, myélome et lymphome) et l’utilisation de pesticides (par exemple celle d’AgriCan de 2019), malgré l’état alarmant du système de santé français et la chute de la biodiversité, nous allons donc en reprendre pour un an.