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Journée Internationale d’Action contre l’OMC et les Accords de Libre-Échange
10 septembre
La Via Campesina, mouvement international qui rassemble des millions de paysan·nes et d’organisations comme, en France, la Confédération paysanne, appelle tou·tes ses allié·es des mouvements sociaux partout dans le monde à s’organiser et à se mobiliser pour un nouveau cadre économique mondial, une alternative à l’Accord sur l’agriculture promu par l’Organisation mondiale du commerce. La logique du libre marché, qui a guidé le commerce international et poussé l’expansion du capital au-delà des frontières, doit être arrêtée et remplacée par un nouveau cadre qui respecte la solidarité, l’internationalisme, le féminisme, l’équité, la justice sociale et qui protège les économies locales ainsi que la souveraineté alimentaire.
Depuis 2022, La Via Campesina est engagée dans des consultations pour construire un Cadre International Alternatif pour le Commerce Mondial de l’Agriculture, qui promeut la souveraineté alimentaire, s’aligne avec la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Paysan·nes et des Autres Personnes Travaillant dans les Zones Rurales (UNDROP), et favorise la coopération transfrontalière plutôt que la compétition. Cette année, nous élargirons ce processus consultatif pour inclure nos allié·es, ami·es dans le milieu académique, ainsi que les gouvernements et leurs diplomates.
L’organisation exhorte tou·tes ses membres et allié·es à utiliser le mois de septembre pour mettre en lumière la crise en cours dans leurs communautés et exiger des politiques publiques qui apportent plus de transparence au commerce national et international, qui garantissent la souveraineté alimentaire de nos peuples, et qui assurent des prix équitables.
“Nous, paysan·nes et petit·es producteur·rices alimentaires, nourrissons encore 70 % de la population mondiale, même si nous luttons pour couvrir nos propres coûts de production et nourrir nos familles ! Nous sommes la pierre angulaire pour assurer la souveraineté alimentaire, et tout gouvernement qui prend au sérieux l’éradication de la faim, la malnutrition, et la construction d’économies rurales solides doit garantir que nous ayons accès et contrôle sur tous les moyens de production, que nos biens communs soient protégés, et que nous recevions une compensation et des salaires équitables pour notre travail, ainsi qu’une protection sociale et des soins de santé pour nos communautés. Le Libre-Échange Alimente la Faim ! L’OMC Tue ! Un Nouveau Cadre Commercial, MAINTENANT !”